La nef
Comme indiqué précédemment, pour pouvoir accueillir paroissiens, mariniers et pèlerins de passage, il était nécessaire de donner à la nef des proportions relativement importantes.
A l’origine, sa surface était quasiment le double de celle d’aujourd’hui (soit 98 m2 pour environ 50 m2 après reconstruction). Elle n’a jamais été voutée mais couverte par une belle charpente apparente « à chevrons, fermant fermes en anse de panier renversée ».
Après sa destruction, elle a été refaite au XV° siècle puis à nouveau au XVII° siècle comme l’indique un expert1 se basant sur le raffinement de son assemblage, « car le sous-faîtage est situé dans le plan des entraits retroussés ». Elle était habillée de planches car c’était l’usage de toujours couvrir les nefs de voûtes lambrissées et de les recouvrir de voliges, rythmées de couvre-joints moulurés et probablement de couleurs vives.
Un escalier de pierres, toujours visible près de la porte ouest conduisait à une petite plateforme sur laquelle une échelle fixée au mur était posée et dont on peut encore distinguer la trace oblique ; elle existait encore au milieu du XX° siècle. Les morceaux de planches subsistant posés sur les entraits de la charpente constituait un « chemin de planches » qui permettait d’accéder au clocher par une petite baie ménagée dans sa base Il était nécessaire d’avoir un accès discret pour pouvoir entretenir la tour.
expert1 – Mr Marcel Le Fort, Maitre-charpentier, Compagnon du Tour de France.